Le Royal Ontario Museum (ROM), la plus grande institution culturelle du Canada, a récemment dévoilé une nouvelle identité visuelle créée par l’agence Leo Burnett, en collaboration avec Colophon pour une police personnalisée nommée « ROM Coign ». L’article original, écrit par BP&O, souligne la ressemblance que présente cette nouvelle identité avec un projet antérieur mené par Pentagram pour la Bibliothèque du Congrès en 2018. Leo Burnett pousse toutefois l’idée initiale beaucoup plus loin, en exploitant au maximum les possibilités offertes par une typographie variable. Celle-ci est capable de s’étirer, de se resserrer et de se remplir d’images d’archives, symbolisant ainsi la riche diversité des 13 millions d’objets historiques conservés au ROM, allant de sculptures aux textiles, de fossiles aux œuvres d’art. L’objectif est clair : attirer un public plus jeune et diversifié en créant une expérience visuelle forte et contemporaine, tout en racontant la profondeur historique de la collection du musée.
Le concept est audacieux et original, repoussant les limites de la lisibilité traditionnelle. Je trouve particulièrement intéressante cette approche typographique qui parvient à illustrer autant le micro que le macro, l’individuel et l’universel dans l’histoire. L’idée de représenter des moments spécifiques au sein même des lettres est une approche créative qui suscite l’intérêt et inspire l’exploration. Toutefois, on peut évidemment se poser la question de la frontière entre innovation et lisibilité : cette audace visuelle, quoique fascinante, ne risque-t-elle pas de perturber certains visiteurs ?
Quelle est votre opinion sur l’audace graphique dans les identités visuelles de musées ? Croyez-vous que ce choix audacieux aide à attirer un nouveau public ou bien risque-t-il de perdre une partie du public traditionnel ?
Pour découvrir davantage, vous pouvez lire l’article sur BP&O.
0 commentaire