Dans un environnement numérique où la confidentialité des utilisateurs prend de plus en plus d’importance, les entreprises doivent réadapter leurs stratégies marketing, notamment concernant l’utilisation des données. Un article publié sur Search Engine Journal par Ben Wood explore ce phénomène, en particulier l’évolution et le rôle des « data clean rooms » (salles blanches de données).
D’abord prévu comme solution face à la disparition des cookies tiers, l’article explique que Google a finalement décidé en juillet 2024 de repousser ce changement. Cependant, même avec la survie temporaire des cookies tiers, les data clean rooms restent pertinentes, car les utilisateurs sont devenus plus conscients des problèmes de confidentialité, entraînant davantage d’interruptions via des fenêtres de consentement.
Mais qu’est-ce exactement qu’une data clean room ? C’est un environnement logiciel sécurisé, permettant aux annonceurs et aux marques de mutualiser leurs données utilisateurs sans exposer les données personnelles sensibles directement. Des plateformes majeures comme Google Ads Data Hub utilisent déjà ce type de technologies pour permettre aux entreprises d’analyser les performances de leurs campagnes de manière précise, tout en respectant les règles strictes de confidentialité.
Cependant, ces solutions présentent certains challenges : elles nécessitent avant tout de solides banques de données « first-party » (internes) des entreprises, générant ainsi un avantage pour ceux qui ont déjà d’importantes quantités d’informations sur leurs clients. Un autre problème soulevé dans l’article concerne la difficulté à avoir une vision complète du parcours client lorsque celui-ci navigue sur plusieurs plateformes, chaque plateforme proposant actuellement sa propre clean room sans véritable connexion entre elles.
À côté des data clean rooms, l’article évoque d’autres alternatives telles que le tracking basé sur le navigateur (les FLoC de Google) ou des solutions d’identifiants universels (« Universal IDs »), anonymisés mais utilisables à travers divers réseaux.
Finalement, quelle que soit l’évolution de la technologie retenue par les annonceurs, l’article insiste sur la nécessité primordiale pour les marques d’investir dès aujourd’hui dans la collecte et l’exploitation riche de leurs données de première main.
Article original rédigé par Ben Wood sur Search Engine Journal :
https://www.searchenginejournal.com/data-clean-room-in-a-cookieless-world/540223/
Personnellement, je pense que la tendance vers une meilleure protection des données est une très bonne chose à long terme. Même si cela complexifie la tâche des annonceurs dans l’immédiat, cela oblige les entreprises à être plus transparentes, plus respectueuses et plus créatives dans leurs approches marketing. À mon sens, les data clean rooms, bien qu’intéressantes, ne pourront réellement devenir incontournables que si elles offrent une véritable interopérabilité entre différents écosystèmes publicitaires.
Et vous, pensez-vous que l’émergence des data clean rooms aura réellement un impact positif sur la protection de notre vie privée en ligne, ou s’agit-il seulement d’une réponse temporaire à une problématique plus large liée à l’exploitation des données sur internet ?
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